L’Autriche et le Luxembourg vont-ils céder à leur secret bancaire ?

Face à la pression, Singapour a cédé, va accepter l’échange d’informations sur les données bancaires, et s’apprête ainsi à modifier sa législation pour favoriser l’échange des données. Le Luxembourg et l’Autriche sont encore réticents, mais pour combien de temps ?

LAutriche et le Luxembourg vont-ils céder à leur secret bancaireSous quelles conditions ?

Parmi les deux pays, c’est l’Autriche qui semble la plus réticente par rapport au démantèlement de son secret bancaire. Mais aujourd’hui, l’« offshore leak » se développe et prend de l’ampleur. Ainsi, la lutte contre les paradis fiscaux aurait tendance à se développer, et les deux pays feront face à une pression bien plus importante.

Devant cette pression, l’Autriche et le Luxembourg seront forcés de céder sur le secret bancaire, mais on ne saurait pas encore sous quelles conditions. Mais même le jour où les deux pays vont céder, il existera encore et toujours des solutions pour l’évasion fiscale, selon un spécialiste. Ce serait simplement plus cher à mettre en place, et le risque de détournement sera plus élevé et moins lucratif. En effet, si les deux pays décident de céder et acceptent l’échange d’informations bancaires, cela ne signifierait pas qu’ils auront cédé sur tout. Ils peuvent très bien accepter certaines concessions sur certains points et conserver d’autres pratiques et activités, si ces dernières n’entrent pas dans le cadre mis en place.

Les trusts qui facilitent l’évasion fiscale

Même si les deux pays autorisent l’échange d’informations bancaires, cela ne résoudrait pas complètement le problème qui fait d’eux des paradis fiscaux. En effet, il reste toujours des problèmes non résolus, comme les trusts qui facilitent l’évasion fiscale, ou certains autres types de fondations et des sociétés dites « au porteur ». Ces structures sont détenues par des avocats ou des habitants du paradis fiscal en question, ce qui complique la tâche de trouver les personnes auxquelles appartiennent les fonds présents dans ces trusts. Au fait, il n’existe pas de lien direct, et c’est là toute la complexité de la structure.

Un autre problème très probable, c’est que toutes les banques de ces deux pays risquent de ne pas jouer le jeu, même si les textes et les structures permettant de matérialiser cet échange d’informations seront mis en place, comme c’est le cas dans certains pays européens.

Dans tous les cas, si les deux pays acceptent d’autoriser l’échange d’informations bancaires, ce serait déjà un grand pas dans la lutte contre les paradis fiscaux.