Le géant français Total et ses partenaires ont décidé d’investir dans le projet de Kaombo, en Angola. Mais l’exploitation de ce champ offshore « ultra profond » qui a connu des retards à répétition, nécessitera un investissement de 16 milliards de dollars, au lieu de 20 prévus. En effet, le projet a été optimisé pour réduire son coût de quatre milliards de dollars. Le démarrage de la production est prévu en 2017.
Angola, un pays prioritaire pour le groupe total
Avec le lancement de Kaombo, le démarrage imminent du projet CLOV et trois puits d’explorations à forer dans le bassin de la Kwanza cette année, l’Angola reste un pays prioritaire pour Total, selon le président des activités amont du groupe Total. En effet, « Kaombo illustre à la fois la discipline du groupe en matière de lancement de projet, et sa volonté de maîtriser ses coûts de développement ».
Economiser en réduisant le nombre d’heures travaillées sur place
Selon Reuters, Total est parvenu à réduire les coûts de deux milliards de dollars, en reconvertissant deux pétroliers transporteurs de brut (VLCC) en unités flottantes de production, stockage et déchargement (FPSO), plutôt qu’en les construisant à partir de zéro. De même, si la stratégie de développement de Kaombo intègre un niveau significatif de contenu local, la société a signé avec le gouvernement pour économiser un milliard de dollars, en réduisant le nombre d’heures travaillées sur place.
Réserves de 650 millions de barils !
Le projet Kaombo est sis à environ 260 km au large de Luanda, par des profondeurs d’eau allant de 1 400 à 1 900 mètres. Ce projet possède ainsi des réserves estimées à 650 millions de barils, pour une capacité de production de 230 000 barils par jour (bpj). Total y est opérateur du bloc 32, dans lequel il détient une participation de 30% aux côtés de Sonangol P&P (30%), Sonangol Sinopec International (20%), Esso Exploration and Production Angola (Overseas) Limited (15%) et Galp Energia (5%).
Première compagnie en Angola
Total est désormais la première compagnie opératrice en Angola, avec environ un tiers de la production de pétrole. Sa production en propre s’élève à 186 000 barils par jour. Le principal actif du groupe français en Angola est le bloc 17 (40%) situé en eaux profondes, et composé de quatre pôles majeurs : Girassol, Dalia, Pazflor et CLOV, en cours de développement. Lancé en 2010, le développement de CLOV prévoit l’installation d’un quatrième FPSO d’une capacité de 160 000 bep/j, et il devrait entrer en production dans le courant de cette année 2014.